CONGO. Le PCT lance une fatwa contre le Dr Constant EBARA PEA

Bien connu pour son franc-parler, le Dr Constant EBARA PEA, Professeur à l'ENAM ( Université Marien Ngouabi) est dans le collimater des sbires du PCT (Parti au pouvoir) après sa sortie sur la chaîne Tsieleka TV à propos de la tournée diplomatique du 1er ministre, en quête de soutiens à la candidature du congolais Firmin Matoko à la Direction Générale de l'UNESCO.

Campagne de diffamation et d'intimidation

Injures, menaces, intimidations et chantage à la révocation, tel est le quotidien de Constant Ebara Pea depuis sa sortie sur la tournée diplomatique du 1er ministre Anatole Collinet Makosso. Ce dernier a pris depuis quelques semaines son bâton de pèlerin accompagné d'une forte délégation, pour une tournée diplomatiques afin d'engranger des soutiens en faveur de Firmin Edouard MATOKO candidat congolais à la Direction Générale de l'UNESCO.

En pointant du doigt les dépenses que nécessitent cette tournée diplomatique par rapport à la situation économique du pays, alors que les chances de Firmin Matoko son minces, car boudé par la France et snobé par l'Union Africaine, Constant Ebara Pea a suscité le courroux de certains membres du PCT. "Le PM ne peut être à l'origine d'une telle campagne, ce sont ces jeunes qui font preuve de zèle" clame un cadre proche de Anatole Collinet Makosso. Outre les injures dont il fait l'objet sur les réseaux sociaux, Constant Ebara Pea est aussi victime d'un chantage à la révocation. "Des personnes mal intentionnées ont appelé la direction de l'ENAM pour que l'institution ne renouvelle pas le contrat de Constant Ebara Pea, une manière de lui priver des ressources" s'indigne un proche de M. Ebara Pea.

Soutiens à la liberté d'expression

Depuis le début de cette campagne infâme, les soutiens sont nombreux en faveur de Constant Ebara Péa et, pour défendre la liberté d'expression. Le promoteur de la chaîne Tsieleka TV, Fortunat Ngolali est aussi monté au créneau en s'indignant des pratiques d'une autre ère.

"Je l’ai invité sur mon plateau. En toute responsabilité. En toute conscience. Il s’appelle Dr Blanc Constant Ebara Pea . Il n’a ni fusil, ni milice, ni fortune insolente. Il n’a que ses mots. Son regard sur la société. Sa foi en une République meilleure. Et aujourd’hui, il est menacé. Menacé pour avoir parlé. Pour avoir répondu à mon invitation. Pour avoir exprimé une opinion. C’est donc ça, le prix à payer désormais pour un passage médiatique ? Une mise en danger ? Une chasse à l’homme ? Une volonté de faire taire ? Alors que le débat public est censé faire respirer notre démocratie, voilà qu’il devient un terrain miné. On peut encore parler, mais à condition de ne pas déranger. On peut encore être invité, mais à condition de réciter ce qu’on attend". écrit Fortunat Ngolali