DIPLOMATIE. Futur Etat palestinien: le Congo vote pour, la RDC s'abstient

« Ensemble, c’est un chemin irréversible vers la paix que nous traçons », s’est félicité le président français Emmanuel Macron sur X après le vote de l'Assemblée Générale de l'ONU. Le texte préparé par la France et l’Arabie saoudite, a été adopté par 142 voix pour, 10 contre (dont Israël et les Etats-Unis) et 12 abstentions, Parmi les abstentionnistes on compte la RDC de Félix Tshisekedi, le Cameroun de Paul Biya et le Soudan du Sud.

Il faut noter que Kinshasa a toujours entretenu de rapports spéciaux avec l'Etat hébreu, car ne nombreux hommes d'affaires d'origine israélienne opèrent dans le pays. Leur influence dans l'économie du pays est prépondérante.

La RDC fidèle à Israël

Le Congo-Brazzaville quant à lui a joint sa voix à celles de 141 autres pays qui estiment que la solution a deux Etats est la seule qui puisse favoriser un climat pacifique entre la Palestine et Israël. Fidèle à la tradition communiste, qui l'a toujours placé aux côtés des peuples opprimés, le Congo a voté pour l'existence d'un future Etat palestinien aux côtés d'Israël. D'autres pays d'Afrique centrale comme le Gabon, la RCA ou la Guinée Equatoriale ont été favorable à la déclaration de "New York".

La France en tête pour la Palestine

L'adoption de ce texte à une large majorité, est un camouflet pour Washington, soutien indéfectible d'Israël, qui n'a pas pu peser pour dissuader certains pays sous influence. Israël sort aussi affaibli, désormais à l'index de la communauté, sa diplomatie très active n'a pu empêcher l'adoption de ce texte. « On ne se souviendra pas de cette déclaration partiale comme un pas vers la paix mais comme un nouveau geste creux qui affaiblit la crédibilité de l’Assemblée », a déclaré l’ambassadeur israélien à l’ONU Danny Danon juste avant le vote. Car, outre les USA qui naturellement ont voté contre, toutes les autres grandes puissances se sont alignées sur les positions de la France. Disons que ce vote survient à quelques jours du sommet sur la question palestinienne que Paris et Ryad co-présideront le 22 septembre à l’ONU, où Emmanuel Macron a promis de reconnaître l’Etat palestinien.

Tableau des résultats du vote de la "déclaration de New York"